Guy Lux débouté par la Cour d'appel de Paris. Vous pouvez lire cet article en version intégrale !
GUY LUX : Les paris clandestins c'est aussi son dada Depuis presque un an, le Guy Lux Web, service internet patronné par l'ancien animateur d'Interville, propose en toute impunité aux amateurs de courses hippiques, de jouer et gagner de l'argent sur l'arrivée des courses PMU. La perception des enjeux est effectuée par carte bancaire directement depuis le web et l'encaissement des gains s'effectue sur la base de l'arrivée du Quinté du jour. Pour une mise modique, représentant un abonnement de 100 F par mois, les parieurs peuvent encaisser jusqu'à 5.000 F par Quinté gagné. Géré par la société OCP dirigée par son frère Michel, le site internet est ouvertement parrainé par Guy Lux, dont le nom et la photo constituent l'accroche commerciale du site. La société OCP, censée officiellement produire des programmes de télévision, n'est d'ailleurs pas répertoriée dans l'annuaire sous son nom propre (1). Elle partage avec la sympathique association de charity business de Guy Lux (2) " Pas d'enfants sans vacances " le même standard téléphonique et les mêmes locaux. Malgré l'impression de fausse impunité que confère internet, l'hébergement sur le sol français du site web dans le 15ème arrondissement de Paris et la domiciliation à Aubervilliers de la société OCP gérant les enjeux des paris, apporte toute compétence territoriale à la législation française pour apprécier de la légalité de cette cyber activité. En vertu de la loi n°51-681 du 24 mai 1951 sur les courses de chevaux, si la justice reconnaît la complicité de l'animateur de télévision dans l'entreprise de son frère, et l'illégalité de ces prises de paris, Guy et Michel Lux pourraient risquer deux ans de prison chacun. Selon nos estimations, le montant des enjeux encaissés n'atteindrait pas des sommes vertigineuses. En effet, la clandestinité des paris proposés sur le site le confine dans une visibilité commerciale trop restreinte pour susciter l'engouement d'un grand nombre de parieurs. De plus, la réticence des français à communiquer leur numéro de carte bleue sur le web limite à coup sûr le nombre des transactions. Sur cette entreprise, Guy et Michel Lux ont misé gros sur leur tranquillité pour des gains très modestes.
L.Z.
(1) A l'instant où est paru l'article dans Marianne numéro 66.(2) Pour avoir qualifié l'association "Pas d'enfants sans vacances" de "sympathique association charity business de Guy Lux", l'ancien animateur d'Interville a cité devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel de Paris messieurs Jean-François Kahn (comme directeur de la publication Marianne) et Louis Zollet (comme auteur de l'article) en leur réclamant solidairement 100.000 F pour injure publique. M. Lux estime que les actions caritatives de son association sont dépréciées par l'emploi de l'expression "sympathique association charity business de Guy Lux". M. Louis Zollet maintient l'intégralité des termes de son article et dénonce le caractère pervers de l'action juridique de M. Lux à son encontre, non sur le fond des informations révélées mais sur une argutie périphérique, par ailleurs non diffamante ni dépréciative.
Le procès en première instance :
Le 30 janvier 2000, la 17ème Chambre du tribunal correctionnel de Paris a condamné Messieurs Louis ZOLLET et Jean-François KAHN, ainsi que l'hebdomadaire MARIANNE à 5 000 F d'amende pour injure publique à l'encontre de l'association caritative de Monsieur Guy LUX. Marianne, Jean-François Kahn et Louis Zollet ont fait appel de ce jugement.
Le procès en appel :
La Cour d'appel de Paris a donné raison à M. ZOLLET et à l'hebdomadaire Marianne en rejetant le caractère diffamatoire ou injurieux de l'article : "Guy Lux : les paris clandestins, c'est aussi son dada." M. Guy Lux est débouté de toutes ses plaintes. Sa tentative de porter atteinte à la liberté de la presse a échouée. Vous pouvez accéder à l'intégralité de l'article diffusé ci-dessus.
Article paru dans Marianne ©